Depuis 2009, Hadopi et les autorités judiciaires se sont lancés dans une véritable opération de nettoyage de sites de streaming et de téléchargement illégaux. La lutte contre le téléchargement illégale prend d’ailleurs la forme du jeu du chat et de la souris. Lorsque la justice débusque et ferme un site, celui migre presque immédiatement sous une nouvelle adresse. Ce fut le cas de zone-téléchargement il y a 6 mois ainsi que Cpasbien récemment devenu torrent9. Qui va gagner la guerre ?
Hadopi perd des batailles
Après avoir brillamment combattu et obtenu la fermeture de Zone-téléchargement ainsi que l’arrestation de ses 6 administrateurs, Hadopi et la justice Française ont pu constater que la relève était déjà sur pied. Afin de pouvoir juger de l’efficacité de l’action menée, la Hadopi s’est penchée sur le succès du site relais dont Zone-Telechargement.ws.
Un constat d’échec cuisant pour Hadopi! 6 mois après sa fermeture, Zone téléchargement avait retrouvé sa verve et sa fréquentation d’antan, avec presque 5 millions de visiteurs mensuellement.
Fermer un gros site encourage la profusion de l’offre
Lorsqu’un gros site de téléchargement ferme, non seulement des clones réapparaissent de manière simultanée, mais un grand nombre de nouveau sites naissent dans l’espoir de prendre la place du Roi. A la manière d’une hydre, si on lui coupe la tête, dix repoussent simultanément, obligeant les autorités à dispatcher leurs efforts. Le serpent qui se mord la queue…
Loin d’être découragé, Hadopi va donc réfléchir sur les moyens d’anticiper l’apparition de sites relais afin de mettre un terme définitif aux agissements des sites pirates. La guerre est loin d’être terminée.
Une demande sans cesse croissante
Dans son élan afin de lutter contre les sites de téléchargement, Hadopi et l’Alpa tentent aussi de comprendre pourquoi les sites de torrents et de téléchargements rencontrent un si vif succès. Dans un rapport de 2013, Hadopi avait mené l’enquête auprès des internautes. Le résultat est finalement cousu de fil blanc : pour la majorité des internautes, l’offre légale est beaucoup trop onéreuse et le prix est jugé injustifié.
A l’heure ou le pouvoir d’achat des Français tend à s’abaisser, cette problématique risque sans doute de s’amplifier.