Après deux smarwatch plus ou moins convaincantes, mais précurseurs sur le marché des montres connectées, Sony décide de franchir un cap pour sa troisième génération et opte pour la première fois pour Wear OS. À l’image des LG G Watch et autre Moto 360, la Smartwatch 3 est donc désormais régie par un écosystème 100 % Google, mais est-ce que cela change vraiment quelque chose en pratique ?
Un design avant gardiste
Si la Smartwatch 3 est la première montre sous Wear OS pour Sony, elle marque également une rupture en matière de design. Dotées d’un look très « carré », les deux premières Smartwatch avaient un petit côté « mini smartphone collé au poignet », ce qui n’est plus le cas ici. Sans aller dans le design totalement arrondi, la Smartwatch 3 propose des angles beaucoup plus doux, son écran étant désormais mieux intégré au bracelet. Il est en revanche facilement détachable, puisqu’il vient juste « s’insérer » dans le cadre de la montre. Le système est bien fichu, mais l’on a un peu peur que, à force de retirer l’écran, la fixation devienne moins efficace. La partie « écran » en elle même s’avère bien finie, assez fine et, surtout, très légère. On ne dépasse en effet pas les 1 cm d’épaisseur, pour un poids total de 46 grammes. Des mensurations qui permettent à la Smarwatch 3 d’être la montre connectée la plus « discrète » du marché.
Un bracelet résistant mais salissant
Inspectons de plus près le bracelet. Afin de coller au plus prêt à l’aspect « sport » de la montre, Sony opte ici pour du caoutchouc souple assez épais, qui a l’avantage d’être très résistant, mais est en contrepartie très salissant. Difficile d’éviter les traces de doigts et la moindre saleté vient s’incruster durablement (comme vous pouvez le constater sur les photos). Le système d’attache est classique et similaire à ce qu’on trouve sur la Samsung Gear S : un système de cran permet de facilement régler l’écartement du bracelet. Contrairement à beaucoup de ses concurrentes sous Android Wear, qui opte pour un socle, la SmartWatch 3 se recharge directement en connectant un câble microUSB au cadran. On doit en effet retirer un cache en plastique à l’arrière, ce qui s’avère assez peu pratique, il faut l’avouer.
Une smartwatch pratique et ergonomique
Une fois au poignet et rechargée à bloc, la Smartwatch reste malgré tout plutôt agréable à porter et à utiliser. La montre est dotée d’un bouton physique sur le côté, facilement accessible, qui permet de sortir l’écran de sa veille ou d’accéder aux paramètres via un appui long (très pratique pour passer rapidement en mode avion ou régler la luminosité, par exemple). Comme sur les précédentes montres de Sony, l’heure reste constamment affichée et l’écran s’illumine lorsque l’on pose les yeux dessus, via la détection de mouvement du poignet.
Un écran offrant une bonne visibilité
L’écran, parlons-en justement. Celui-ci est de 1,6 pouce et affiche une définition de 320 x 320 pixels. Les marges sont en revanche assez visibles, et de plus pas uniformes, puisqu’on note une largeur un peu plus grande sous la dalle. L’effet est assez bizarre et donne l’impression que l’image est réduite. La luminosité, en mode automatique, est en tout cas très bonne et l’ensemble reste très lisible, même en plein jour et sous le soleil. En revanche, les couleurs manquent d’éclat et les blancs ont tendance à tirer vers le jaune. Bref, ce n’est sans doute pas meilleur écran que l’on ait vue sur une montre connectée, mais il s’en tire avec les honneurs.
Qu’en est-il de l’autonomie ?
Concernant l’autonomie, le discours est le même : la Smartwatch 3 n’est pas la montre la plus endurante du marché, mais sa batterie de 420 mAh lui permet tout de même de tenir un peu plus de deux jours avec un usage modéré. Si vous forcez sur la luminosité et l’utilisation de l’écran tactile, comptez en revanche sur une grosse journée et demie. Ça reste insuffisant à nos yeux, mais on tient plus de 24 heures. C’est déjà ça.
Un hardware au top
Côté hardware, pas beaucoup de surprise : nous avons toujours affaire au couple Snapdragon 400 + 512 Mo de RAM, qui a fait ses preuves sur d’autres montres sous Wear OS (G Watch R, Samsung Gear Live). À noter tout de même la présence d’un GPS intégré, ainsi qu’une certification IP68, rendant l’ensemble étanche. Encore une fois, ces choix sont tout à fait cohérents avec l’orientation « sport » de la montre. Quoi qu’il en soit, on profite ici d’un Android Wear très fluide.
Que pensez de la Smartwatch 3 ? Sony fait ici le choix de proposer une montre « sportive », loin du look classieux d’une Moto 360 ou d’une G Watch R, et ce n’est pas plus mal. Le produit est en effet plutôt bien conçu pour cet usage bien particulier, et profite d’un design, certes loin d’être premium, mais plutôt agréable. Toutefois, c’est le genre de produit auquel il est difficile de reprocher beaucoup de choses, mais qui ne parvient cependant pas à briller réellement sur quoi que ce soit. Son autonomie est correcte, mais pas exceptionnelle, l’écran manque d’éclat et son système de recharge n’est pas très pratique. Cependant, si vous cherchez un « bracelet sport amélioré » et que vous souhaitez découvrir Wear OS, la Smartwatch 3 peut s’avérer un très bon choix.